Si vos enfants s’imposent

Lettre ouverte aux parents d’aujourd’hui

Comme vous le savez, j’ai élevé trois enfants et voici ce que ma longue expérience m’a enseigné :

  • Chaque nouveau-né est un puits infini de désirs et de pulsions
  • C’est précisément le travail des parents d’enseigner aux enfants comment retarder la satisfaction de tous ces désirs, ce qui constitue la base de l’auto-régulation et de la socialisation
  • Mettre des limites signifie protéger nos enfants contre l’angoisse d’avoir trop de choix ; il existe une technique où vous prétendez que vous leur donnez le choix tout en gardant “le fil rouge” en mains
  • Le seul moyen est de dire “NON” d’une manière la plus déterminée et calme possible – et ça s’entraîne
  • Cependant, la tâche est gigantesque parce que les enfants ont évidemment des tonnes de temps et d’énergie pour s’imposer
  • C’est pourquoi, mettre des limites toute la journée est épuisant, néanmoins nécessaire
  • Une fois que vous commencez à mettre ces nouvelles limites claires, les enfants les intègrent très vite si vous êtes cohérents sur la durée ; c’est simplement apprendre de nouvelles habitudes
  • C’est pourquoi il faut démarrer le processus avec une seule nouvelle limite à la fois
  • La bonne nouvelle, c’est qu’une fois habitués à un cadre clair, votre vie devient beaucoup plus facile 🙂
  • Peut-être avez-vous besoin de faire l’expérience de votre propre pouvoir en appliquant cette nouvelle limite particulière (soyez très attentifs à votre langage corporel : posture, voix, contact visuel)
  • En résumé, parfois il est utile de convertir votre tolérance en une nouvelle forme d’amour par la clarté (sur quel comportement est acceptable ou non)

Ces points de repère représentent le côté “dur” de mon rôle maternel.
Si vous êtes également intéressés par mon côté “doux”, lisez mon “Conte du Fluide magique“. Bonne lecture !

Article sur Music Homère dans journal régional : Nouvelles.ch

Ne manquez sous aucun prétexte l’article paru dans Nouvelles.ch

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Autrement, lisez sur la page 22 de l’édition d’Onex (sur cette page, en bas à droite). Bonne lecture !

Alzheimer : réadaptation neurologique

Qu’est-ce au juste ?

Une attaque cérébrale, la sclérose en plaques et la maladie de Parkinson sont quelques-unes des maladies qui provoquent des défaillances des fonctions cérébrales.

Le cerveau est composé de 100 milliards de cellules nerveuses reliées par des synapses qui interagissent et sont connectées les unes aux autres. On a récemment découvert que l’être humain est capable d’apprendre jusqu’à un âge avancé, que ses cellules céré- brales entrent sans cesse en contact les unes avec les autres, ren- dant ainsi l’apprentissage possible, même quand des parties du cer- veau ont été endommagées.

Mais pour maîtriser à nouveau des activités qui aupa- ravant allaient de soi, il faut passer par une longue et pénible rééducation. Les enfants apprennent continuellement ; l’adulte et la personne âgée doivent procéder de même – on compte qu’un mouvement doit être effectué un million de fois, avant d’être « ancré » dans le cerveau. Il est donc nécessaire de répéter indéfiniment les mêmes mouvements. Il faut beaucoup de patience de la part des patients comme du personnel soignant pour obtenir des résultats. 

Récemment, on a aussi découvert qu’il ne suffit pas de répéter mécaniquement toujours les mêmes activités. Il ne faut pas entraîner uniquement la capacité d’apprentissage de l’hémisphère gauche du cerveau, mais « alimenter » également l’hémisphère droit où sont localisées les émotions, la joie et la satisfaction, c’est-à-dire essayer de faire aussi plaisir aux patients, de créer des moments de bonheur, pour qu’ils se rétablissent complètement et apprécient la vie. 
Tiré du journal Info-Alzheimer N° 4, juillet 2014 de la Fondation Synapsis www.alzheimer-synapsis.ch
Cet article est un véritable plaidoyer en faveur de la musicothérapie !

Qu’enseignons-nous à nos enfants ?

Nous leur apprenons que 2 et 2 font 4 et que Paris est la capitale de la France.

Quand leur enseignerons-nous ce qu’ils sont eux-mêmes ?

Nous devrions dire à chacun d’entre eux : sais-tu ce que tu es ? Une merveille. Tu es unique. Depuis toutes ces années, jamais il n’y a eu un autre enfant comme toi. Tes jambes, tes bras, tes doigts habiles, ta façon de bouger.

Tu peux devenir un Shakespeare, un Michelangelo, un Beethoven. Tu es capable de tout. Oui, tu es un merveille. Et quand tu seras grand, pourras-tu nuire à un autre qui est une merveille, comme toi ?

Vous devez travailler, nous devons tous travailler, à rendre le monde digne de ses enfants.

Pablo Casals (1876-1973)

Le conte du fluide magique

Il était une fois une maman* qui avait plusieurs enfants. Toute la journée, elle courait de l’un à l’autre, de son travail harassant à sa maison, peut-être encore plus harassante… Partout, elle donnait tout ce qu’elle avait : son temps, son énergie, son sourire, son travail, son attention. Mais ça ne suffisait jamais ! Quoi qu’elle fasse, elle se disait : “Je suis nulle !”.

En effet, ses enfants geignaient continuellement, la maison était en désordre, le compagnon se plaignait de son manque de disponibilité. C’était comme de vouloir puiser dans un puits vide : tellement décourageant !

Un jour que son seau était à nouveau revenu vide du fond du puits asséché, elle a touché le fond, elle aussi. Elle entendait en elle cette voix insidieuse qui lui susurrait qu’elle était foncièrement “mauvaise”. Alors, elle réalisait à quel point cette voix l’empoisonnait.

Et là, miracle !, une autre voix se levait en elle : et si elle retournait cette croyance comme un gant, juste pour voir ?! Et si, du moment où elle était devenue maman, elle avait été équipée d’un “FLUIDE MAGIQUE” qui lui permettait de donner à ses enfants en un instant ce qui leur était nécessaire ? Nul besoin de tout leur donner, ce qui ferait d’eux de pauvres enfants comblés : une étincelle de vraie présence, pour chacun à tour de rôle et la magie opérait par ses mains. Et comme par hasard, chacun apprenait soudain à attendre son tour.

Désormais, la maman a pu continuer son chemin, sereine, certaine d’être une mère “suffisamment bonne” sans plus être tyrannisée par le concept de mère idéale. Victoire !

*NB : cette histoire peut bien sûr aussi se lire au masculin, vive les papas à l’étoffe humaine !

La fondation de la famille

Devenir parents, c’est génial – mais quelle aventure ! Actuellement, une énorme pression s’exerce sur les jeunes parents :

  • L’on leur dit “faites comme vous sentez” et ils se noient dans leur propre émotivité
  • «Il ne faut» surtout pas qu’ils soient autoritaires; mais quelle horreur si le bébé « fait des caprices » !
  • Ils doivent apporter tout – absolument tout! – à leur enfant mais sans le “gâter”
  • Les femmes se doivent d’être à la fois entièrement dévouées à leur progéniture, en restant des épouses délicieuses à toute heure du jour et de la nuit, invariablement douces et disponibles
  • Les pères veulent s’impliquer dans l’éducation de leurs enfants, intégrer “leur part féminine”, puis les mères les éclipsent, à force d’être efficaces et… anxieuses !
  • La liste des exigences pourrait se conjuguer à l’infini, sans encore compter la fantastique charge de travail que représente le soin aux tout-petits…

Il y a de quoi « perdre le Nord », parfois !

Avant de vous enferrer dans un épuisement inéluctable induit par cet espèce de “champ magnétique”, une élaboration tout en finesse et en ressenti vous est proposée.

Trouvez votre place, avec le droit d’avoir des limites, d’être bien dans vos « baskets » (“humain”, ça a à voir avec “humus”, c’est-à-dire la terre), loin des idéaux et des modèles préfabriqués. Prenez plaisir à la présence de votre bébé (ou de votre enfant plus grand) et de votre partenaire de vie, côte à côte, sans que personne ne se sente exploité, dominé, ni vampirisé.

Le jeu de la poupée russe

Qu’est-ce que c’est ?

Au cours de notre développement, les figures majeures de notre environnement familial viennent s’installer dans notre âme sous forme d’images symboliques. L’on pourrait décrire notre monde intérieur comme la scène où interagissent ces personnages : d’abord nous-mêmes à divers âges, ensuite notre maman intérieure, notre papa, nos frères et soeurs, les histoires emblématiques de notre lignée familiale. Ainsi, par exemple, la façon dont une jeune maman s’occupe de son bébé est intimement liée à la relation à sa propre mère intérieure.

Le climat qui règne entre ces personnages, et donc au fond de nous, reflète la tonalité affective et le type de relations qui prédominait dans notre famille d’origine.

Parfois, nous pouvons être piégés par des schémas répétitifs car nous reproduisons dans notre vie actuelle les fonctionnements qui continuent à nous habiter par ce fameux “jeu de la poupée russe”. Apprendre à décoder ce théâtre de l’âme nous permet de prendre de la hauteur, de gagner en conscience et de faire des choix, ici et maintenant. C’est faire la paix avec notre passé et nous en affranchir.

La bonne nouvelle, c’est qu’il ne s’agit pas de “jeter le bébé avec l’eau du bain” mais que sortir de la répétition est une question de nuances. C’est le chemin des petits pas, à la portée de tout un chacun.